Actes du premier colloque international de l'association Verre et Histoire, Paris-La Défense / Versailles, 13-15 octobre 2005

Maurice HAMON, Archiviste-Paléographe, Directeur des Relations Générales de Saint-Gobain (France)

Les commandes de glaces pour Versailles aux xviie et xviiie siècles

Conclusion

L’ensemble de ces hypothèses n’est présenté ici que sous réserve d’investigations plus poussées. Pour les conforter et critiquer, il serait nécessaire de procéder à des analyses d’un échantillonnage de miroirs en nombre significatif, pour les tester à la fois dans leur composition et leur épaisseur. Ces analyses pourraient être étalonnées en parallèle grâce à celles d’une collection d’échantillons, au nom des différents directeurs de Saint-Gobain au xviiie siècle, que détient le Musée des Arts et Métiers. On pourrait alors trancher sur la double question du soufflage et du coulage et des remplacements d’Ancien régime selon ce dernier procédé.

Autre apport de cette étude sur la Galerie des Glaces : en se révélant contemporaine d’une intense agitation technique, cette fourniture permet aux historiens du verre plat de reconsidérer le contexte et les origines si mystérieuses du procédé de coulage. Le chantier de Versailles n’a jamais ménagé ses surprises, passées et présentes. En voici une nouvelle, à verser à son tour au dossier.

∧  Haut de pageBibliographie

On se reportera pour la période du xviie et du xviiie siècles à deux ouvrages de synthèse et de référence, très complémentaires :

Pris Cl., 1975,
La Manufacture royale des Glaces de Saint-Gobain (1665-1830), une grande entreprise sous l’Ancien Régime, Université de Lille III, 3 vol.

Hamon M., Perrin D., 1993,
Au cœur du xviiie siècle industriel. Condition ouvrière et tradition villageoise à Saint-Gobain, Paris : éd. P.A.U.

Voir également :

Hamon M., Mathieu C. (dir.), 2006,
Saint-Gobain (1665-1937). Une entreprise devant l’histoire, Paris : Fayard-Musée d’Orsay, p. 18-41.